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La vie en Érythrée

  • Photo du rédacteur: atelierecriturecarre
    atelierecriturecarre
  • 21 févr. 2020
  • 4 min de lecture

L'émigration


Les érythréens ont-ils vraiment le choix de quitter leur pays ?

Non, comme la majorité, ils aimeraient rester dans leur pays, ne pas devoir quitter leur famille, avoir un travail, des enfants peut-être. Et bien non, ils sont bien souvent obligés de quitter leur pays. Ils ne savent pas si leur famille va survivre, si eux mêmes vont survivre à la mer.

Parlons plus profondément d’eux et leur vie .



Les érythréens


Ils vivent dans un pays de la corne de l’Afrique. Bien souvent, les migrants en transit viennent d’Asmara, la capitale ou des villages à côté.

Ils sont indépendants de Éthiopie depuis 1993 car, avant ça, il y a eu de nombreuses guerres. Mais les deux pays restent en guerre jusqu’à la signature d’un traité de paix en 2018.



ISAIAS AFWERKI est le président de l’Erythrée et pas le plus gentil. Les érythréens sont désespérés car ISAIAS AFWERKI restera président jusqu’à son décès et normalement c’est son fils qui reprendra sa place. L'Érythrée, dirigée par ISAIAS AFWERKI, adopte une attitude répressive et autoritaire, notamment via le service militaire qui provoque un mouvement d’émigration important et aboutit à plusieurs descriptions du pays comme une "prison à ciel ouvert".


L’homosexualité est interdite et peut induire une peine de prison de trois ans, l’excision reste la norme même si elle est officiellement interdite.




Rentrons plus profondément dans le service militaire : car après tout c’est parce-que AFEWERKI a décidé que ce service militaire devait exister qu’ils quittent leur pays.

Le service militaire, créé en 1994 , concerne tous les hommes et femmes de 17 à 40 ans. Selon la loi, toute personne arrivant à sa dernière année de scolarité doit effectuer 18 mois de service national, dont 6 mois d’entraînement militaire. Le service militaire commence toujours dans le camp de Sawa situé au Nord-Ouest du pays près du Soudan. Le service obligatoire peut-être indéfiniment prolongé, depuis 2002.


Pourquoi ne pas vouloir faire ce service militaire ? Il se déroule dans des conditions pas faciles du tout : viols des femmes, travaux forcés non payés dans des mines, chantiers fermes, les hommes et femmes se font humilier et taper, …


Ce qui entraîne la désertion et l’exil d’un grand nombre d’érythréens. Ils étaient environ 3000 par mois à fuir le pays vers 2013, selon le Haut Commissariat aux réfugiés.

Cela conduit aussi certains jeunes à abandonner leur scolarité pour échapper à la conscription et à cette forme d’esclavage. Ce choix les prive cependant de toute perspective d’avenir car, sans certificat les dégageant de leurs obligations militaires, ils ne peuvent pas accéder aux rations alimentaires ni monter une entreprise, acquérir une ligne de téléphone portable, passer le permis de conduire ou ouvrir un compte bancaire. De plus, l’armée procède à des perquisitions systématiques de maison en maison pour arrêter les personnes soupçonnées d’essayer de se dérober au service militaire.



Les plusieurs langues de l’Érythrée


En Érythrée, il y a neuf langues appartenant aux groupes sémitiques et couchitiques de la famille chamito. Le tigrigna et le tigré représentaient 81% des locuteurs en 1996. Les autres langues parlées sont l’afar et le saho (5% chacune), le bilen (3%), le raschaida (3%), l’amharique, kunama, nara et l’italien.


Le tigrigna est une langue cousine du geez , langue liturgique de l’église monophysite. Le tigrigna est parlé par environ 53 % de la population.

Asmara, la capitale


La religion


Les religions principales sont : le christianisme (la plupart des chrétiens érythréens faisant partie de l'Église érythréennes orthodoxe, une des églises dites "coptes" (monophysites et non grecques-orthodoxes) en communion avec ses homologues éthiopienne et égyptienne) et l’islam (principalement sunnite).

Chacune de ces religions regroupe environ 50% de la population .



La cuisine érythréenne


La cuisine érythréenne inclut à la fois les traditions culinaires spécifiques de Érythrée et celles relatives à la longue histoire d’échanges commerciaux avec d’autres pays.


La cuisine érythréenne est très proche de la cuisine éthiopienne et de la cuisine somalienne.

De plus, l’influence des anciens puissances dominantes (que ce soit l’Italie ou l’Empire ottoman) est importante dans la cuisine érythréenne avec, par exemple, l’usage des pâtes alimentaires, ainsi que de l’utilisation du curry et du cumin.


Le principal plat traditionnel de la cuisine érythréenne est un type de ragoût appelé WAT, en général servi avec une sorte de crêpe appelée INJERA.

Crêpe injera avec différents ragoûts


Pour le dîner, la plupart des plats traditionnels érythréens sont des ragoûts de viandes ou de légumes servis sur une crêpes injera : Alicha, plat à base de légumes préparé sans berbéré ; Dorho, ragoût de poulet; Shiro, ragoût à base de farine de pois chiches, d'oignons et de tomates; Tsebhi / Zigni, ragoût d’agneau, de mouton ou de bœuf.


Les plats de référence varient selon les régions. Sur les hauts-plateaux érythréens, situés au centre du pays, l’injera est la base de l’alimentation des tigrées.


Habituellement, les convives partagent la nourriture disposée sur un grand plateau placé sur une table basse. Sur le plateau, il y a différentes sortes de ragoûts (wat) que les convives mangent à l’aide de petits morceaux découpés dans l’injera. Les ragoûts qui accompagnent l’injera sont généralement cuisinés à partir de viande de bœuf, de poulet, de mouton et de légumes.


La plupart des érythréens , à l’exception des sahos, servent leur cuisine, très chaude et très épicée. Le berbéré, un mélanges d’épices, accompagne presque tous les plats.


Enfin citons le shiro, ragoût à base de farine de pois chiches.


Dans les basses terres, le plat principal est le ga’at (connu également sous l’appellation Akelet). C’est une bouillie à base de pâte de farine de blé. Au centre, une trouée est réalisée et est alors remplie de berbéré et d’une préparation à base de beurre, de lait et de yaourt.



Les boissons


Les érythréens ont tendances à boire plus de café que de thé sucré, contrairement à la pratique somalienne.


Les érythréens chrétiens boivent du SOWA (une bière à base d’orge) ou encore du MIES ( à base de miel fermenté). Sowa est le nom de la brasserie fabriquant la bière la plus courante en Érythrée. Elle est brassé à partir de maïs grillé, d’orge ainsi que d’autres céréales et est aromatisée avec des feuilles de Gesho.


Tandis que les érythréens musulmans s’abstiennent de boire de l’alcool.





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